Nous sommes arrivés au bord de l'Allaine, la rivière qui traverse Porrentruy. Notre balade autour du château arrive à sa fin... sauf que, poussés par la curiosité, nous avons continué un peu plus loin... |
L'Allaine est une rivière qui prend sa source 15 km à l'est de Porrentruy, à la frontière franco-suisse. Elle traverse la ville puis part vers le nord, traverse la frontière près de Boncourt, conflue avec la Bourbeuse près de Montbéliard et se jette finalement dans le Doubs, après un cours de 58,2 km. |
Notre balade virtuelle finissait ici, mais nous sommes allés encore faire un petit tour dans la vieille ville et nous n'avons pas pu nous empêcher de rallumer la caméra deux rues plus loin... |
La grande cour du château est fermée au nord par la Résidence des Princes-Evêques de Bâle et la Chancellerie, séparées par une tourelle d’escalier sous un dôme en bulbe. Au sud, le long bâtiment bas est le Pavillon de la Princesse Christine, accolé à la Tour du Trésor. La massive Tour du Coq, à l’angle nord-est du château, est masquée depuis la cour. |
Le château se dresse sur le premier contrefort de la colline du Fahy au-dessus de la ville. Ses bâtiments déroulent un panorama architectural qui va du Moyen-Age à la fin du XVIIIe siècle. Nous sommes ici face à la Tour Réfous, bâtie au XIIIe siècle, qui faisait partie de l'enceinte extérieure aujourd'hui disparue mais dont il reste quelques remparts curvilignes du XIVe siècle. |
Des travaux d'assainissement du mur de soutènement de l'esplanade ont mené à la découverte de 120 boulets datant du Moyen Age. Ces boulets en pierre calcaire étaient des munitions pour des catapultes de type trébuchet, utilisées entre le XIIe et le XVe siècle, mais ils ont été découverts dans un remblai aménagé entre le milieu du XVIIIe et le début du XIXe siècle... Nul ne sait comment et pourquoi ils ont traversé les siècles! |
L'esplanade du château offre de beaux panoramas de la ville en contrebas, sertie dans les paysages vallonnés de l'Ajoie. Ici, la chaîne de montagnes se fait bien plus sage, nous sommes dans le Jura tabulaire, à 443 m d'altitude seulement. |
Le château a été la résidence des princes-évêques de Bâle de 1527 à 1792. Les princes-évêques étaient des évêques du Saint-Empire romain germanique qui, en plus d'administrer leur diocèse, régnaient tels des princes sur un territoire impérial. Ils étaient amateurs de luxe, très dépensiers, et l'architecture du château reflète leur richesse. |
Le château a subi d'innombrables transformations au fil des siècles. Cette porte traverse les quelques restes des remparts curvilignes du XIVe siècle. Le bâtiment à gauche est l'ancien corps de garde. Au-delà de la porte, il ne reste rien de l'enceinte extérieure qui protégeait les remparts. |
Nous sommes ici à l'ouest du château, face à la porte percée dans ce qui reste des remparts du XIVe siècle. A gauche de la porte, la Tour Réfous est la partie la plus ancienne du château. Elle date du XIIIe siècle et peut être visitée gratuitement. |
Derrière nous, le chemin du Château se prolonge jusqu'à la route de Bure, qui part vers la France. Devant nous, le chemin se scinde en deux, il part à gauche vers le chemin de Cras Mouche, qui contourne le château et descende vers la ville, et à droite il mène à la porte ouest du château, traversant un des anciens remparts. |
Nous sommes ici devant la façade ouest du bâtiment qui servait de résidence aux princes-évêques de Bâle. Juste à sa droite, nous avons un passage vers l'esplanade du château. Pour voir ce qui reste des remparts, partez à droite vers la route de Bure (vers la gauche sur la carte). Pour contourner le château, partez à gauche vers le chemin de Cras Mouche (vers la droite sur la carte). |
Nous sommes au nord du château, face à la Tour Réfous, dernier vestige de la forteresse du XIIIe siècle. Vers l'est (à gauche sur le panorama), le chemin du Château va rejoindre Cras Mouche, une ruelle en pente qui descend vers la ville. |
Le chemin du Château finit un peu plus bas, au pied de la Tour du Coq. Il se prolonge par le chemin abrupt du Cras-Mouche, qui descend jusqu'à la route de Belfort, à deux pas de la Porte de France. |
La Tour du Coq, accolée à l’angle nord-est du château, est une bâtisse ronde massive à quatre niveaux, pourvue de piliers centraux supportant des voûtes circulaires. Elle a abrité les archives de l’ancien Evêché de Bâle jusqu’en 1898. Sa toiture est soutenue par une charpente impressionnante. |
Ce chemin assez abrupt offre de superbes vues sur le nord du château, et tout particulièrement sur sa massive Tour du Coq, qui reste invisible depuis son esplanade. |
Comme vous pouvez le voir sur ce panorama, la montée au château de Porrentruy par le chemin Cras Mouche est assez abrupte, mais le panorama est splendide. |
Les grandes fenêtres que vous voyez sur l'est et le sud de la Tour du Coq n'ont été percées qu'en 1756, lorsque le bâtiment fut transformé pour abriter les archives de l'évêché de Bâle. Auparavant, la tour ne recevait de la lumière que par de petits œils-de-bœuf. |
La Tour du Coq arbore les armoiries de l'Evêché de Bâle (d'argent à la crosse épiscopale de gueules) et du prince Christophe Blarer de Wartensee (d'argent au coq de gueules), disparues au XVIIIe siècle mais dont il restait assez de traces pour les refaire lors de la restauration du château en 1960. |
Nous sommes ici au pied du château, devant la Porte de France. Derrière nous, c'est la route de Belfort, qui traverse la frontière française à une quinzaine de kilomètres au nord. Sur notre droite, le chemin de Cras Mouche grimpe au château. |
Le Creugenat est une rivière éphémère qui se jette ici dans l'Allaine. Elle n'est alimentée que lorsque les précipitations sont suffisamment importantes pour que déborde le gouffre émissif qui lui donne son nom. Le gouffre de Creugenat (ou Creux-Genat) fait partie du réseau de rivières souterraines qui nourrissent diverses sources de la région. |
Voici la Fontaine du Suisse, également appelée Fontaine du Banneret ou du Bannelier. Elle date à l'origine de 1558 et son banneret enfourchant un sanglier arbore les couleurs de Porrentruy. La statue originale a semble-t-il été détruite en 1814 par des partisans de la France un an avant le rattachement du Jura au canton de Berne et ce n'est que 86 ans plus tard que fut installée la statue actuelle. |
Cette fontaine date de 1564 mais elle a été rénovée en 1964 et les originaux des statues sont visibles dans le hall de l'Hôtel de Ville. C'est une des trois fontaines monumentales de Porrentruy, œuvres de Laurent Perrolz, maître maçon de Cressier, un village situé entre les lacs de Neuchâtel et de Bienne. |
Nous allons arriver maintenant vers l'Hôtel-Dieu, une des plus belles bâtisses de Porrentruy, avec juste un peu plus haut la fontaine de la Samaritaine, une des trois fontaines monumentales de la ville. |
Notre balade virtuelle à Porrentruy s'est focalisée sur le château et n'a fait qu'un très bref passage dans la vieille ville. Elle finit ici mais sera peut-être prolongée un jour! |
Au cœur de la vieille ville, ce splendide bâtiment historique bâti en 1765 était l'ancien hôpital bourgeois, désaffecté en 1956. Il abrite non seulement le Musée de l'Hôtel-Dieu (Musée jurassien d'art et d'histoire), mais aussi le PIRE (Palais Incongru des Raretés Etonnantes) des artistes Plonk et Replonk. |
La Porte de France contrôlait la route qui mène à Belfort, au nord de la ville. Reconstruite en 1563 et transformée en 1744, elle est flanquée de deux tours rondes et son horloge date de la fin du XVIIe siècle. Au-delà de la porte, le faubourg de France part vers la vieille ville où notre balade vous emmène en passant par le bord de l'Allaine, la rivière qui se trouve juste en contrebas, sur notre gauche. |
C'est dans cette rue que vous trouvez l'Office du Tourisme du Jura. Le nom de la rue évoque non pas la création du canton du Jura en 1979 mais le référendum de 1974 qui força le canton de Berne à accepter de renoncer à une grande partie de ce qui s'appelait alors le Jura bernois. |
Après notre balade virtuelle autour du château et jusqu'au bord de l'Allaine, nous sommes allés faire quelques repérages dans le centre ville. Nous y avons capturé une petite série de panoramas dont vous voyez ici le premier, pris face à l'Hôtel des Halles, qui abrite un espace d'art contemporain. |
Poussés par la curiosité, nous avons continué de remonter la rue, qui porte le nom d'un agriculteur qui prit la tête d'une révolte paysanne contre la dictature du prince-évêque de Bâle. Condamné à mort, Pierre Péquignat fut décapité en 1740, écartelé et ses membres ensanglantés furent placés à l'entrée des mairies d'Ajoie, afin que chacun comprenne le sort qui attendait ceux qui poursuivraient la révolte... |
L'hôtel de ville de Porrentruy est un magnifique bâtiment baroque construit en 1761-1764 en alliant des influences française et allemande du sud. Son dôme bulbeux est surmonté d’un campanile très élancé qui abrite une cloche de 1455. Son horloge publique, déjà citée en 1413 et dont le mouvement date de 1760, est l'œuvre d'un maître horloger neuchâtelois. |