Il se maria pour mettre fin à sa vie de bohème et de débauche et acquérir la respectabilité bourgeoise qu'incarnait son épouse Julia. Cette dernière ouvrit un salon littéraire, se montra une correctrice intelligente, mais n'aima jamais la faconde provençale d'Alphonse et de ses amis méridionaux, sauf quand elle faisait le succès des oeuvres de son mari.
Daudet apprit à connaître notre région en 1884, et il logea à la Pension Vautier, aux Planches. Il y écrivit des pages de «L'Arlésienne», pièce de théâtre dont Bizet fit un opéra, et quelques chapitres de son «Tartarin sur les Alpes» (publié en 1885), situant à Montreux l'arrestation de son héros que la police prend pour un anarchiste et qu'elle enferme, pour une nuit, dans le cachot même de Bonivard, au Château de Chillon. Daudet a laissé de ce séjour dans la région des descriptions amusantes de Montreux en style télégraphique.
(adapté d'un texte d'Evelyne Lüthi-Graf, archiviste de Montreux, rédigé pour le site officiel de la ville)
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