Anafi

Petite île peu peuplée aux confins des Cyclades, juste à l'est de Santorin, Anafi comporte peu d'infrastructures touristiques et reste épargnée par le tourisme de masse, constituant une destination idéale pour qui cherche le calme et l'authenticité.

Méconnue et assez isolée, Anafi est toutefois assez bien desservie par les ferries: des routes maritimes la relient vers l'ouest à Santorin, vers le sud à la Crète et vers l'est à Astipalea (Dodécanèse). Durant l'été il y a 6 à 8 bateaux par semaine qui y accostent, mais hors saison ils se font plus rares. C'est une île de moins de 300 habitants, avec un seul village, Hora, perché à 300 m d'altitude, où se concentrent les infrastructures touristiques, relativement limitées: il est prudent de réserver sa chambre à l'avance parce que durant l'été tout est vite pris d'assaut!

Selon la mythologie, l'île fut créée par le dieu Apollon pour sauver d'une tempête les Argonautes partis à la recherche de la Toison d'Or. Durant l'Antiquité, un temple fut construit à l'est de l'île pour honorer le mythe et l'on peut encore en voir quelques vestiges au monastère de Zoodohos Pigi, surnommé Kato Monastiri (le monastère d'en bas) parce qu'il fut construit à la fin du XIXe siècle pour en remplacer un autre, dont l'accès était difficile et dangereux: Panagia Kalamiotissa, ou Pano Monastiri (monastère d'en haut).

Panagia Kalamiotissa, aujourd'hui abandonné, est situé sur la crête du cap Kalamos, à 470 m d'altitude. Ce cap est une des merveilles de l'île: un monolithe qui rappelle Gibraltar, avec des falaises vertigineuses. C'est la plus spectaculaire randonnée que l'on puisse faire sur Anafi (env. 1 h de marche depuis le «monastère d'en bas»). Sujets au vertige s'abstenir: le sentier n'est pas vraiment balisé et il longe des à-pics impressionnants. Du sommet, le panorama embrasse toute l'île ainsi que Santorin, Amorgos, Astipalea et même la Crète par temps clair!